Lettre à mon pays.

France…

Aujourd’hui, je me réveille de bonne humeur, un réveil calme au son de l’air conditionné, quelques minutes me suffisent à me préparer.
Nous descendons la rue, le trafic de la banlieue de Kuala Lumpur est déjà impressionnant.
Le petit déjeuner se profile, pas d’occidentaux à l’horizon, le quartier n’est guère touristique…
Et pour preuve, personne dans ce restaurant ne parle anglais, même le menu n’est pas traduit. Nos quelques rudiments de malais nous permettent de finir le ventre plein.
Séjourner dans un quartier résidentiel, chez l’habitant, aide à être loin des hôtels et des lieux touristiques….

Pourquoi expliquer ça? Durant ce petit déjeuner qui semble parfait à tout point de vue, mon esprit est ailleurs.

La faute à cette actualité qui me saute aux yeux dès que j’ouvre Facebook ou Google actualités.
Je n’impose à personne cette lecture et ce texte reflète mon sentiment personnel, pas une vérité ou un quelconque message politique.

Ce matin, je me sens mal. Je souhaite parler de mon état d’esprit.
Je vois les futurs dirigeants de mon pays tous plus corrompus les uns que les autres, incapables d’avoir un sens des réalités.
Je vois de futurs dirigeants déconnectés du monde réel.
Je vois des sièges vides dans les instances sensées nous gouverner !
Je vois une France prête à voter contre ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, prête à voter le rejet, la division et oubliant ses principes de solidarité.
Une France qui oublie que les vrais problèmes ne sont pas ceux énoncés dans les médias, qui se laisse guider par des voix politiques qui ne disent que ce que le peuple souhaite entendre au travers d’une guerre d’égo et surfant sur cette peur de l’autre…
Je vois une France ou la pensée est polluée par les amalgames conduisant à un racisme à peine dissimulé.
Cette politique de la division me prend au ventre et me laisse cette impression nauséeuse.

Je vois une Jeunesse France dans la rue “contre les violences policières”, c’est oublier qu’il y a un peu plus d’un an, ces même forces de l’ordre étaient adulées, c’est oublier qu’au quotidien, elles sont là pour nous protéger, nous servir.

Je ne connais pas les vérités des affaires de violences actuelles mais je vois des médias et une population qui en fait beaucoup pour pointer les erreurs mais ne reconnait pas les bienfaits de tout les jours. Je vois des politiques pour qui ces “affaires” ne sont que des points dans les sondages.

Je vois des gens se tuer à la tâche, avoir du succès et ne pas obtenir le niveau de vie qu’ils devraient, je vois des gens vouloir, essayer, mais à qui on ne donne aucune chance.
Je vois des amis, de la famille ne pas avoir ce qu’ils méritent.

Je vois aussi des gens se plaindre mais ne rien faire pour changer.
Changer n’est pas une question d’action, c’est une question de mentalité, une question de discernement.

Je ne suis plus en France depuis 14 mois désormais, un français immigré à l’autre bout du monde mais toujours accueilli où qu’il soit.

Par mes jeunes yeux j’ai vu pas mal de choses.
J’ai vu des communautés très différentes vivre ensemble dans des pays réputés “sous développés” où “en voie de développement”… De quel développement parle t’on?? Pas du développement de l’esprit j’ose espérer…
J’ai vu la diversité culturelle et religieuse être une force.
J’ai vu des gens me sourire et me remercier pour quelques mots échangés.

Oui ce ne sont que des paroles, non je n’ai pas de solutions.
Je suis juste fidèle à mes envies et la manière dont je veux vivre, je ne veux pas de ces chaînes qu’impose la société.
Ce matin j’avais juste un poids à partager. Il n’est pas simple de ne pouvoir partager ses ressentis pendant si longtemps. Aujourd’hui j’avais besoin d’ouvrir la fenêtre et d’y pousser un cri qui, certes, s’évanouit rapidement avec la distance mais qui relâche tout ce qui est accumulé à l’intérieur.

C’est mon mal du pays, bien que ce ne soit pas moi qui souffre de ce mal, mais mon pays lui même…. Un mal profond.

Agir est une solution, trouver des raisons de ne pas le faire en est une autre.
Agir peut prendre bien des formes.
On ne fait pas une révolution dans la violence ou dans la rue, on la fait dans l’instruction et dans l’ouverture d’esprit.
Réfléchissez, ouvrez les yeux. Regardez autour de vous.

Ce beau pays qui nous a vu grandir, à l’histoire et la culture infinies mérite le meilleur.

être heureux ou malheureux n’est la faute de personne excepté de soi même.

Vivez cette unique vie sans en regretter une seule seconde et ne laissez pas les autres dicter la manière dont vous devriez le faire.

Vivez.

Florent Catrevaux

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