Du jaune, du rouge du bleu, des couleurs plein les yeux.
En transit, aéroport direction centre ville, premiers pas dans Oaxaca.
L’espagnol, les premiers mots s’entrechoquant dans la caboche, incompréhension totale.
Cela n’empêche pas de fréquenter les cantinas: haricots, tortillas, enchiladas.
6 mois de vie, une vie centrale américaine, hispanique, faite de Mole et de pozole.
Oaxaca, ville du sud du Mexique, nouvel habitat et nouvelles habitudes.
En guise de bienvenue, la terre tremble, 8,1. L’hôtel vibre au milieu de la nuit.
Cela ne nous empêche pas de trouver un nid pour les mois à venir. Une petite maison aux abords du centre historique, bougainvillées, écureuils et colibris sont nos premières fréquentations. Après quelques formalités administratives, nous sommes à la maison.
Oaxaca, capitale gastronomique et gustative Mexicaine, le cacao et le chocolat, ici c’est une religion. Le mole, sauce à la recette bien gardée, à base d’épices, de cacao, de tomates et d’une grande variété de légumes. Spécialité locale en accompagnement de viandes ou de légumes, l’un des délices de la région.
Manger mexicain, n’a jamais paru plus différent que ce à quoi je m’attendais, peu de similarités avec ce que j’avais toujours imaginé, la nourriture mexicaine d’Europe n’en porte que le nom.
Exit les burritos, les galettes de maïs renfermant le fromage locale et les fleurs de courgettes sont l’un des petits déjeuner typique : La quesadilla de flor de calabaza
L’autre plaisir gustatif matinal porte le nom de chilaquiles, chips de tortilla plongés dans leur sauce épicée de tomates vertes ou rouges, oignons et fromage d’Oaxaca.
Incomparable.
Ce n’est là que des petits déjeuner, chaque recoin, chaque marché, chaque allée recèle son propre secret, pozolé, mescal, tortas… J’en passe, à vous de vous y essayer et de découvrir ces saveur, ces sensations indescriptibles par des mots.
Mais la nourriture n’est pas la seule chose que je retiens, un mélange d’ethnies. Le sentiment de sécurité et de bon vivre qui n’est pourtant pas la première idée venant à l’esprit lorsque l’on parle du Mexique. Un pays dans le pays.
Nous sommes loin des Cancun et Acapulco, mais aussi de Mexico city. Les montagnes sont nos compagnons les plus proches, l’océan est à plusieurs heures.
Passez cette porte, ayez l’impression d’entrer dans une propriété et vous découvrirez un marché ou produits locaux et régionaux côtoient les musiciens venu divertir les familles autour d’un chocolat chaud ou d’un café, table commune, les enfants, les yeux brillants, dévisagent les rare touristes possédant un trait physique inhabituel pour cette partie du monde, yeux bleus ou cheveux blonds sont le passeport pour la curiosité.
Guitares, trompettes et maracas, en navigant de terrasse en terrasse dans le centre touristique, les mariachis sont de la partie. Les Margaritas se suivent sur les tables. Lieux de rassemblements, les parcs, les places et le centre attirent chaque nuits les locaux, profitant de l’obscurité et de la fraîcheur qui l’accompagne pour danser, se retrouver, jouer de la musique.
Les bruits de feux d’artifice au milieu de la nuit ne sont plus une surprise, toutes les fêtes religieuses, chaque saint, sont d’excellents prétextes pour admirer des défilés hauts en couleurs.
Vient début Novembre, la ville se pare de son plus beau costume squelettique, les soucis sont de sortis, nous ne parlons pas des problèmes mais de la fleur, les cimetières brillent toute le nuit à la lueur des bougies, résonnent du son des guitares, les morts sont pour quelques jours de retour dans leurs familles, la tristesse n’a pas sa place.
Un festival de couleurs, de maquillages, de célébrations, des rues noires de monde, des cortèges jusqu’au bout de la nuit.
La fête des morts, dia de los muertos, pointe le bout de son nez.
Oaxaca, un coup de cœur, un tout en bonne harmonie, une destination incroyable. 6 mois à éveiller les sens et profiter de chaque instant.
Un bijou au milieu des montagnes.
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